Flâner dans un quartier pour 4 personnes

la visite est privée
2h30
comprend l'entrée au musée coupe-file
valable 1 an

Chaque quartier de la capitale est un livre ouvert qui vous fait bondir de siècle en siècle. Offrez une promenade dans un Paris qui vibre de révolutions, qui grouille de fantômes et qui éblouit de beauté.

Le bénéficiaire pourra choisir une visite parmi les suivantes :

Le Marais

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Ces rues n’ont pas toujours été le haut lieu des barbiers chics et des boutiques de créateurs. L'Ordre du Temple y avait déjà ses quartiers et les Cisterciens ses caves, avant que la noblesse de la Renaissance y élève ses fastueux hôtels particuliers et y poignardent ses ennemis. Puis vint la misère, embellie de chants yiddish et de vatrouchkas, et enfin les nuits blanches LGBT et les traîne-savates du Café Théâtre.

Le Quartier des Halles

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Le Parisien de tous les siècles a vécu Rive Droite. Il a mangé aux Halles, a construit des barricades rue Saint-Denis, on l’a mis aux fers au Châtelet, il est mort au Saints-Innocents – sauf Nicolas Flamel bien entendu, qui était immortel. C’est mon quartier préféré, mais soyez prudent : la police de Louis XIV y traque des vampires, la cour des Miracles résiste à la guerre que lui déclare des rois, et non loin, les cloches annoncent le début de la Saint-Barthélemy...

Le Quartier du Palais Royal

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L’Âge Sombre y voyait traîner des loups, le Louvre y fut bâti pour se protéger du Cœur de Lion... mais c’est bien la noblesse de la Monarchie agonisante puis ressuscitée qui y a bu ses premiers cafés, acheté ses premières blagues à tabac et bondé ses innombrables théâtres. La bourgeoisie en triomphe y a ensuite élevé les galeries Vivienne, Colbert, Véro-Dodat et tant d’autres élégants hommages à sa consommation de luxe. On oublierait presque que dans ce Palais Royal – où l’on croise aujourd’hui ministres et députés – grouillait un monde interlope de filles de joies, de trafiquants et de tricheurs, et qu’en partirent un jour ces mots : « À la Bastille ! ».

Le Quartier latin

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Paris ne s’appelait pas encore Paris quand on tira le Quartier Latin de la boue des berges de la Seine. Les siècles s’y bousculent tellement qu’on pourrait passer des heures dans une seule ruelle à en détailler les façades comme un mille-feuille de souvenirs. Des Romains lascifs suent dans les bains publics, des étudiants querelleurs de la Sorbonne tirent leurs dagues dans les tavernes crasseuses de Saint-Séverin, et puis il y a ces noirs venus du Nouveau Monde et qui jouent un jazz qui rend les gens fous.

Le Temps des cathédrales

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Mille ans, c’est ce qu’a duré le Moyen Âge. Un fresque épique, avec en prologue le corps de Clovis que l’on porte en terre, avant même que le mot France existe. Paris point tout juste sous Lutèce et se souvient encore en frissonnant du nom d’Attila. Une saga cruelle qui dessine dans les brumes matinales flottant sur la Seine des têtes de dragons sur la proue des bateaux des Hommes du Nord. Un conte magique où l’homme se met à pétrir la pierre, le fer et le verre pour ériger des cathédrales splendides et atteindre le ciel, et pour le comprendre fonde des Universités célèbres dans toute la Chrétienté. Enfin, la chronique d’un long crépuscule, où les hommes rendus fous par la Peste, la guerre et la vengeance seront sauvés par une femme portant l’armure et les couleurs du dauphin.

Les idées de la Rive Gauche

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Le passé étudiant du Quartier Latin et de Saint-Germain remonte bien avant Jean-Paul Sartre et Mai 68, probablement son chant du cygne. À l’ombre des universités médiévales grouille déjà un petit monde de libraires, d’imprimeurs et de copistes. François Villon et Cyrano de Bergerac y fraieront bientôt en étudiants bagarreurs. Passées les Lumières des Philosophes et le feu des révolutionnaires, les Romantiques Sand, Dumas, Balzac viennent y ramasser les miettes d’un Moyen Âge qu’ils fantasment, ou y souffrir d’une pauvreté qu’ils pressent pour en faire couler de l’encre. Puis, répondant à l’appel des Dadas, des cubistes et des surréalistes, une jeunesse mondiale rugissante se rue sur les cafés, avec rien dans les poches mais de la guerre débordant des yeux. Ils s'appellent Hemingway, Dos Passos, Sylvia Beach...

Montmartre

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Les lilas qu’elle accroche aux fenêtres ont poussé sur une terre imprégnée de sang (celui des saints versé par Rome et celui des Communards versé par Versailles) et gorgée du mauvais vin tiré de ces vignes qui faisaient la joie des impressionnistes. La gentrification n’a pas tout gâché de la Colline Rouge, l’asile de tous les fauchés du monde qui voulaient peindre la mort joyeuse du XIXème siècle dans les brumes du Lapin Agile et du Chat Noir. « Dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ? », se demande encore Cendrars, lorsqu’il roule dans le Transsibérien, « loin de la Butte qui t’a nourri, du Sacré-Cœur contre lequel tu t’es blotti ».

Paris sombre, Paris obscur

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Deux fois millénaire, Paris a été le théâtre de plus de sombres événements qu’on en peut raconter en une vie. Il y avait des trancheurs de gorge et des alchimistes au Quartier Latin, des bûchers et des cannibales sur l’Île de la Cité, des vampires et des revenants autour des Halles. Mais que l’on soit bien clair : ici, pas de légendes, pas de rumeurs. Si nous parlons de crime, cherchons plutôt à savoir ce que peut signifier ce mot au Moyen Âge ou au Siècle des Lumières. Si nous parlons de sorcellerie et de procès, demandons-nous bien qui étaient les accusés, et qui les accusaient. Et si nous parlons de revenants, et que nous n’y croyons pourtant pas, demandons-nous alors : mais d’où revenaient-ils ?

Paris, le Pouvoir par la rue

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Le Paris de la Révolution Française est un beau sujet. Mais pourquoi se limiter à une seule révolution, lorsque l’Histoire nous a en donné des dizaines ? Depuis le Moyen Âge, les Parisiens font plier les rois, les empereurs et les présidents. Du soulèvement des prévôts du Moyen Âge jusqu’à la Commune de Paris, de barricades en barricades, de la rue Saint-Denis à la Sorbonne, traversons des siècles de contestation, de liesses populaires et de répressions aveugles. Soulevons les pavés pour lire, cachée dessous, une autre histoire du pouvoir.

Pas une Révolte, mais une Révolution

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Si elle a fait s'écrouler le Royaume de France, puis trembler le Monde, la Révolution a écrit ses pages les plus sublimes à Paris. Haussman n'a pas fait taire ses clameurs, loin de là. La guillotine claque inlassablement place de la Concorde et fait frissonner les hôtes malheureux de la Conciergerie. Les tables des cafés de la Rive Gauche crissent toujours sous les plumes de Marat et Babeuf. On entend encore Robespierre qui, las, dépose la sienne à l'Hôtel de Ville. Tandis qu’aux Invalides, à la porte desquels la Révolution avait tambouriné avant toutes les autres, on murmure déjà le nom d’un jeune général corse qui triomphe en Italie.

Saint-Germain

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On patauge dans l’encre à Saint-Germain. On y a vu vivre en mauvais voisins la bruyante Comédie Française et l’Académie Française de Mazarin, et boire leur café en ennemis jurés Voltaire et Rousseau –aux mêmes tables pourtant ! Croiriez-vous qu’au bas d’appartements aux loyers aujourd’hui lunaires, il y a eu un Balzac miséreux poursuivi par ses créanciers, un Oscar Wilde mourant dans un hôtel miteux, et passant, les mains dans les poches et l’air triste, un Auguste Rodin revenant de l'Académie des Beaux-Arts qui l’avait refusé ?

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